vendredi 4 mai 2018

Monsieur Walter Röhrl débloque t-il ?

Ou là, monsieur Walter Röhrl est peut être un passionné du sport automobile et un pilote hors pairs, mais est-il un bon technicien de l'automobile ?

Car en lisant ses erreurs sur le sujet, il est permis d'en douter. Dans une récente interview à Motorsport Magazin, il s'en prend à la voiture électrique qu'il qualifie presque d'hérésie. Bon, certes, chacun son avis, mais dans ses propos, il y a quelques paradoxes et méconnaissances techniques.

Parlons de sa phrase "Je suis choqué que la politique, sans méfiance, ait fait de la voiture électrique la grande gagnante et que tout le monde parte dans cette direction. Cela néglige le développement de la pile à combustible, du moteur thermique et du carburant synthétique, mais les politiciens aveugles fixent la direction et tout le monde y va".

Or, monsieur sait-il que la PAC (Pile A Combustible) c'est justement une voiture électrique, où la source d’énergie n'est pas les batteries, mais la PAC ?

Donc là, il dit qu'en privilégiant la voiture électrique, les politiques négligent la voiture électrique ?!? Pas très pertinent tout ça.

Mais le pire est qu'il peut dire ce qu'il veut, le monsieur, mais à l'heure actuelle, avec la raréfaction des réserves de pétrole, le peak oil qui serait dépassé (selon certains experts), le fait de devoir absolument ne plus être dépendant des lobbys du pétrole et donc de garantir notre indépendance énergétique (certes le particulier s'en contre fiche, mais pas les Etats ... surtout s'ils sont européen non-producteur de pétrole. A terme, les subventions finissent par rapporter plus tard indirectement), si aujourd'hui posséder une voiture électrique est "discutable", la question de la pertinence d'en posséder une aura une toute autre réponse d’ici quelques années.

Car, ce n’est pas quand on n’aura plus de pétrole qu’il faudra se demander "comment on se déplace, maintenant ?", c’est aujourd’hui que la question se pose. Et les alternatives ne sont pas nombreuses :
– le pétrole de synthèse est encore plus cher à produire que le pétrole, sa rentabilité n'est pas assurée
– les biocarburants ne sont pas viables à grande échelle
– l’électrique ne sera viable que si on élimine son défaut : les batteries. Cela ne sera possible qu’avec la PAC

La voiture électrique est donc, pour le moment, le succédané le plus valable, mais en attendant qu’il soit économiquement viable, il faut bien en vendre, pour réduire les coûts de productions. Si on suit ce raisonnement, personne n’aurait acheté de téléviseur à écran plat il y a 10 ans parce que "pas rentable, les tubes cathodiques restent un achat qui a bien plus de sens", et donc ceux d’aujourd’hui ne valeraient plus une "bouchée de pain" (comparés à ce qu’ils coûtaient à l’époque bien sur). Autre exemple, lui dans l’automobile : les gens aurait eu ce raisonnement il y a cent ans on serait toujours en Ford T aujourd’hui. Le progrès ne se conçoit que si quelques « pionniers » prennent des risques calculés.

Quant à parler de nouveautés concernant la voiture électrique, rappelez-vous quand même que la célèbre Jamais Contente, exposé au musée de l'automobile de Compiègne,, qui fut la première voiture à avoir dépassé les 100 km/h le 29 avril 1899 à Achères, fonctionnait grâce à deux moteurs électrique de 68 ch ! Nouveauté ?!? C'est cela

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