mercredi 24 avril 2019

L'affaire Ghosn, une sombre duperie

Ah, l'affaire Ghosn, le feuilleton de l'hivers ... qui continue cet été ! Bon, je pense qu'il est inutile de vous rappeler ce qu'on reproches à ce brave et si vertueux (lol) Carlos Ghosn, le patron de l'Alliance Renault/Nissan (premier groupe mondial en terme de ventes en  2017 quand même), ayant réussi à redresser Nissan et lui faire échapper de la faillite, car pour ne pas être au courant de toute l'affaire il faut revenir d'un voyage sur Mars.

Mais moi, ce qui m'amuse c'est les "à-côté" ! Ghosn, qui était venu au Japon en Novembre pour virer l'actuel président de Nissan du fait de son incompétence (un certain Hiroto Saikawa) quand il c'est fait arrêté, un état japonais à tendance nationaliste (pour ceux qui ne connaissent pas le chef du gouvernement Shinzo Abe, faites des recherches sur le web, vous verrez bien) qui refusait que Carlos Ghosn fasse la fusion totale entre Renault et Nissan (ce qui aurait obligé Nissan a perdre son indépendance) ... bref, dés le départ, tout semblait être un joli complot.

Et de voir certains internautes se réjouir de voir la Justice japonaise faire son boulot, "elle" (insinuant que la Justice française ne le ferait pas ... "elle") car ils ont un certain code de l'honneur (le fameux Bushido), c'est un peu oublier quelques détails : ladite justice nippone fait tellement bien son travail qu'elle semble n'avoir rien contre Ghosn ... vu qu'elle a demandé à ce dernier de signer des aveux. Elle aurait vraiment quelque chose, elle l'inculperait au lieu de lui demander ses aveux.

Car au final, qu'on le veuille ou non, la Justice nippone étant aux ordres du très nationaliste gouvernement japonais de Shinzo Abe, ils ont trouvé dans les travers de Ghosn un moyen de se débarrasser de lui pour que Nissan retrouve son indépendance. En clair, le gouvernement japonais veut que Nissan redevienne 100% japonais.

Le seul soucis dans l'histoire étant que le patron actuel de Nissan (Hiroto Saikawa) étant un très mauvais gestionnaire (et que ses probables successeurs ne semblent guère meilleurs), ça va précipiter Nissan dans l’abîme et la banqueroute. D'un autre côté, s'il faut la faillite de Nissan pour faire comprendre aux gens qu'un esprit nationaliste et protectionniste ne fait qu’amener des catastrophes, alors allons-y.

Ceci dit, soyons clair, Carlos n'aurait pas eu tous ces travers et sa dépensite aiguë (au frais de la princesse), les japonais n'auraient pas pu s'attaquer à lui en utilisant ses "failles" ! Mais là, cela devient évident que tout est fait pour que Ghosn s'en va, c'est tellement cousu de fils blanc, qu'avec tous leurs excès pour tenter de se débarrasser de lui, ils vont réussir à nous rendre le "brave" Carlos sympathique, malgré tous ses défauts, alors que justement il ne faut pas le rendre sympathique.

Le pire dans l'histoire, c'est que je ne serais pas étonné si, d'ici 6 mois, le si vénérable Saikawa soit lui aussi démit de ses fonctions par plus gros que lui, pour remerciement pour service rendu. Dur retour de bâton : il a servit les chiens en faisant tout pour mettre hors d'état de nuire Ghosn, celui qui voulait fusionner RENAULT et NISSAN, les chiens l'en remercieront en le mettant au rebut. Aucune pitié dans le monde de la finance, je vous dis

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